Moustapha Aladji : Un CROUS autonome pour la Guyane, une ancienne revendication qui refait surface

Les défis des étudiants guyanais

Lors de l’émission de radio “Invité café” sur la radio Guyane la 1ère, l’ancien vice-président au Conseil d’administration du centre régional des œuvres universitaires et scolaires des Antilles et de la Guyane, Moustapha Aladji, a été invité à répondre aux questions de l’équipe de Mayouri sur les défis auxquels sont confrontés les étudiants en Guyane. À travers cette émission, divers thèmes ont été abordés, notamment :

Les difficultés du CROUS

Le Centre Régional des Œuvres Universitaires et Scolaires (CROUS) est l’organisme chargé d’accompagner les étudiants au niveau de l’hébergement, de la restauration et de l’attribution des bourses. Cependant, la Guyane dépend toujours des Antilles pour la direction générale du CROUS, ce qui pose des problèmes de gestion. Les décisions sont prises en Guadeloupe, sans prendre en compte les particularités de la Guyane, ce qui entraîne une situation précaire pour de nombreux étudiants.

Par exemple, le coût de la vie en Guyane est élevé, mais les aides sociales ne sont pas adaptées à la situation. Les étudiants qui viennent des communes de l’intérieur ou des parents qui n’ont pas les moyens dépendent totalement des bourses, et malheureusement, de nombreux étudiants sont dans une situation précaire qui peut entraîner des détresses psychologiques et des situations d’extrême pauvreté.

La nécessité d’un CROUS autonome

Le sénateur Patient a récemment soulevé la nécessité pour la Guyane de disposer d’un CROUS autonome. Cette proposition est soutenue par Moustapha Aladji, qui estime que la Guyane devrait avoir son propre CROUS pour mieux répondre aux besoins des étudiants. En effet, la direction du CROUS ne prend pas en compte les particularités de la Guyane, ce qui entraîne une situation précaire pour les étudiants.

Les problèmes de gestion du territoire

La gestion des territoires est également un problème pour les étudiants. Les décisions sont prises à distance, sans prendre en compte les particularités de la Guyane. Les étudiants ne mangent pas toujours à leur faim, ce qui peut avoir des conséquences sur leur concentration et leur réussite. Les manifestations sont rares, mais la situation est critique.

Les solutions proposées

Moustapha Aladji et l’équipe de l’émission ont proposé plusieurs solutions pour résoudre ces problèmes. Tout d’abord, il est important de faire remonter l’information au niveau du ministère de l’enseignement supérieur et de l’État. Ensuite, il est nécessaire de mettre en place un CROUS autonome pour mieux répondre aux besoins des étudiants. Enfin, il est important d’encourager les manifestations pour faire entendre les voix des étudiants.

En somme, les étudiants en Guyane font face à de nombreux défis, mais des solutions peuvent être trouvées pour améliorer leur situation. Il est important de prendre en compte les particularités de la Guyane et d’agir rapidement pour aider les étudiants à réussir dans leurs études.

« Il est important que le sénateur Patient puisse parler de ce sujet, car les forces vives de la Guyane doivent s’en saisir. En effet, il s’agit d’une priorité pour eux, car nous avons besoin du CROUS pour l’intérêt des étudiants, du territoire et du monde universitaire. Cependant, la position actuelle du gouvernement qui dit “vous avez encore le temps, vous êtes jeune” est injuste et passive. Nous avons une jeunesse qui est plutôt passive alors que dans l’Hexagone, on voit des manifestations. La jeunesse devrait dénoncer les dysfonctionnements de la structure régionale, mais il y a très peu de manifestations sur le campus. Certains élus ont le courage de faire remonter l’information, mais la plupart des jeunes n’osent pas dénoncer. Nous avons une stratégie et nous travaillons actuellement dessus. Notre objectif est de remonter l’information au ministère de l’enseignement supérieur et à l’État, puis d’exercer une pression s’ils ne répondent pas. Nous ne dirons pas ici ce que nous allons faire, mais cela risque de finir en manifestation si rien n’est fait. » – Moustapha Aladji

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