
Soutien au collectif Apachi
Le ras-le-bol exprimé par le collectif Apachi au travers de son communiqué quant aux conséquences de l’enclavement, et ses répercussions sur la population des communes enclavées, est à mon sens légitime et devrait être partagé par toutes et tous avec force et vigueur.
Nul habitant du littoral guyanais ne saurait accepter de telles conditions de vie au quotidien. L’exception est devenue la règle, l’inadmissible est devenu la norme.
Comment continuer à cautionner que nos compatriotes aient à affronter cela au quotidien ?
Ne nous trompons pas, le sentiment d’abandon que peuvent ressentir les nôtres est à son apogée dans les communes isolées, et notre passivité face à leur détresse ne pourra avoir comme conséquence que l’agrandissement d’un écart déjà béant.
L’éloignement qui en résulte doit nous faire prendre conscience de la cassure, des blessures, et in fine du sentiment de rejet qu’une telle réalité peut provoquer.
Je m’insurge contre ce laxisme, cet immobilisme des décideurs de Guyane, qui permettent à l’Etat de continuer à nous bercer d’illusions. Ces comportements n’occasionnent que douleurs et désillusions mortifères.
Pourtant, les voies et moyens sont à portée de main : le Préfet l’a démontré pas plus tard que cette semaine en déployant des solutions à Saul suite à mon interpellation.
Pouvons-nous réellement nous maintenir dans cette position qui consiste à laisser croire à la population que faire la danse du ventre devant des aveugles est gage de réussite pour la Guyane ? A trop vouloir séduire un Etat qui regarde ailleurs, nous empoisonnons à petites gouttes notre population.
Je demande instamment à ce qu’une cellule de crise regroupant C’TG, services de l’État compétents et parlementaires, soit mise en place sans délai.
Il est temps de prendre des mesures d’urgence pour désamorcer la situation à court terme. A moyen terme, il nous reviendra de définir des actions pérennes et concrètes pour metre fin à l’enfer dans lequel notre propre territoire maintient consciemment une partie de sa population.
Stop à l’abandon des nôtres !
DAVY RIMANE
Député de Guyane
BUREAU PARLEMENTAIRE DE M. DAVY RIMANE