Résumé
Le Comité Régional Paici-Cemuhi de l’Union Calédonienne a publié un communiqué déclarant que le président français Emmanuel Macron n’est pas le bienvenu en Kanaky en raison de ses partis pris favorables à la frange radicale non-indépendantiste locale.
Le comité appelle à la mobilisation des militants et sympathisants pour protester contre la visite présidentielle et réaffirme que leur droit à la pleine souveraineté n’est pas négociable.

Texte original
A la veille de l’arrivée du président de la République Française, Emmanuel Macron en Kanaky pour un séjour éclair de 48h, les structures de l’Union Calédonienne de Paîci-Cèmuhi réunies en comité régional, le dimanche 23 juillet 2023 à la tribu de Ouaté – Commune de Pouembout estiment que le président Macron n’est pas le bienvenu dans notre pays en raison de ses partis pris tous favorables à la frange radicale non-indépendantiste locale pour saboter la sortie de l’Accord De Nouméa. D’abord en maintenant le 3ème référendum du 12 décembre 2021, et pour finir par confirmer dans le 3ème gouvernement Borne la personnalité politique locale la plus clivante et en nommant un nouveau ministre délégué aux Outre Mers complètement inconnu, alors que les discussions bilatérales sont dans une phase critique. Depuis son dernier passage en 2018 et la restitution théâtrale de l’acte de prise de possession, l’Etat Macron n’a fait que confirmer le fait colonial et choisi de renier la signature des deux accords qui ont pourtant installé la paix dans notre pays. Le congrès du FLNKS a inscrit la mouvance indépendantiste et nationaliste dans une trajectoire de sortie vers une indépendance négociée. Afin que le président de la République nous entende en venant chez nous, le comité régional de la région Paîci-Cémuhi de l’Union Calédonienne appelle à la mobilisation tous les militants et sympathisants, le mardi 25 juillet à Touho et le mercredi 26 juillet à la place Koo wè Jooka à Nouméa. Pour rappel, le FLNKS n’a pas validé son entrée en phase de discussion trilatérale. Aussi, le comité régional demande aux responsables de l’Union Calédonienne de ne pas se rendre à la réunion dite « des parties prenantes aux négociations sur l’avenir institutionnel de la NC », une « convention des partenaires » qui ne dit pas son nom. Le comité régional de la région Paîci-Cémuhi de l’Union Calédonienne réaffirme que notre droit à la pleine souveraineté n’est pas négociable.